Mon nombril s’est levé avec la mort au bide
Tout penaud mal en train il a crée le vide
S’étonnant de la vie de l’univers enfin
Il a pris le parti d’éclaircir le chemin
Quand il a vu le jour avec sa queue hybride
Un peu honteux d’abord ensuite un peu timide
Il ne demandait rien on lui coupa le frein
Il se disait déjà qu’on le priverait de soins
Mon nombril est mort ce matin
On lui tapa dessus l’ouvrit en mille morceaux
On lui fourgua une ombre reliée à un bourreau
Qui massacra son âme pour peu qu’il en eut une
On lui tirait les bouts invisibles lacunes
Après deux mille fois il comprit lentement
Qu’il lui fallait une arme pour grandir dignement
Il saisit les couteaux et coupa le filon
Et se sentit léger courut vers l’horizon
Mon nombril est mort ce matin
Liberté obligée on ne pourrait atteindre
Le sentier du bonheur ni cesser de se plaindre
Si les bourreaux en cœur ne cessaient de prétendre
Que rien n’est de leur faute qu’on ne peut les comprendre
Je vais pouvoir enfin m’occuper d’autre chose
Le regarder sans fin annonçait l’overdose
Ne plus parler de moi m’ouvrir à l’univers
Esseulé jusque là à cause de mes travers
Mon nombril est mort enfin
© F.A. Baby
(photo F.A. Baby)